DU PLASTIQUE MARIN AU VÊTEMENT RECYCLÉ

10 MILLIONS DE TONNES DE PLASTIQUE DANS L'OCÉAN CHAQUE ANNÉE

Pour la seule année 2019, ce sont 400 millions de tonnes de plastique qui ont été produites dans le monde. Mais seulement 9% de tout ce plastique créé est recyclé. Inévitablement, une partie finit dans les rivières et fleuves pour terminer sa course en mer.

On estime que 8 à 12 millions de tonnes de plastique finissent dans l'océan tous les ans. Bouteilles plastique, films alimentaire, capsules de café, la liste est longue, beaucoup trop longue. Et c'est la faune marine qui trinque.

Si les tortues marines sont les plus fragilisées par cette pollution, les oiseaux marins, baleines, dauphins et beaucoup d'autres espèces sont touchées.

Nous prônons la fin du plastique à usage unique. Et pour le plastique qui dérive déjà dans l'océan, nous essayons de trouver des solutions à notre échelle. Le recyclage en fait partie.

LA FIBRE MARINE : UN DÉBUT DE SOLUTION

Nous sommes membres de SEAQUAL INITIATIVE, une communauté d'individus, d'organisations et d'entreprises qui œuvrent ensemble pour combattre la pollution plastique.

Via ce partenariat nous avons accès à une fibre, le SEAQUAL YARN, qui est obtenue selon un processus breveté. Ça assure au consommateur transparence et sérieux.

ÉTAPE 1 : La repêche du plastique marin en Méditerranée et dans l'océan Atlantique par un réseau de pêcheurs partenaires.

SEAQUAL INITIATIVE a fédéré autour de son projet une centaine de pêcheurs partenaires. Pourquoi ? Ce sont les premiers spectateurs de la pollution océanique. Depuis des années ils assistent à l'augmentation des débris marins. Chaque jour, ils repêchent du plastique dans leur filet.

Alors pourquoi ne pas en faire la première ligne contre cette pollution ?
Le concept : rémunérer ces pêcheurs pour tout le plastique qu'ils ramassent.
Cette initiative créé une activité secondaire pour les pêcheurs, participe à la lutte contre la pollution océanique et permet de réutiliser cette matière.

ÉTAPE 2 : La transformation de ce plastique marin en un fil polyester recyclé

Une fois repêché par le réseau de chalutiers, ce plastique marin subit plusieurs étapes. Il est d'abord nettoyé, puis broyé en paillettes et fondu en granulés pour enfin être transformé en fil polyester recyclé.

ÉTAPE 3 : La fabrication de notre tissu unique et de nos vêtements

Cette fibre marine recyclée est ensuite tricotée avec du coton biologique.
Les deux mailles créées (une pour les tee-shirts et une pour les sweats) ont été spécialement conçues pour Ankore en partenariat avec notre atelier au Portugal. Vous ne les retrouverez pas ailleurs dans cette composition particulière.
Nous avons réalisé des dizaines de prototypes avec des proportions différentes, jusqu'à obtenir le meilleur compromis et garder les qualités des deux matières : solidité, douceur et respirabilité.
Pour les tee-shirts, nous avons choisi une densité de 200g/m2, bien au-dessus de la moyenne dans le prêt-à-porter (100/120g/m2).
Pour les sweats, nous avons choisi une densité de 320g/m2, également au-dessus de la moyenne pour ce type de pièces (250g/m2).

ÉTAPE 4 : La fin de la pollution plastique ?

Cette fibre constitue selon nous un début de réponse contre la pollution plastique. En parlant de cette initiative, on met le doigt sur une situation dramatique. On essaie de sensibiliser un maximum de personnes.

Mais l'arrêt total du plastique à usage unique reste la seule véritable solution pour en finir avec ce désastre environnemental. Nous sommes lucides : concevoir des vêtements en plastique marin ne suffira pas à nettoyer l'océan.

D'une part, il y en a trop, beaucoup trop.

D'autre part, une grande partie du plastique qui dérive dans l'océan est présent sous la forme de microparticules que notre réseau de pêcheurs ne peut pas ramasser.

Nous avons tous en tête les bouteilles plastiques et autre sacs plastiques qui dérivent dans l'océan. C'est une réalité mais il y a également beaucoup de débris marins très petits qui arrivent dans l'océan via les cours d'eau. Pensez aux pneus de voitures par exemples, qui en roulant se désagrègent petit à petit et représentent une belle part des micro-plastiques. Impossible de repêcher ces particules infimes. Même si des technologies tentent de le faire ça reste compliqué.

En aucun cas, nous ne souhaitons laisser penser que notre initiative permet de nettoyer la totalité du plastique rejeté. Nous ne souhaitons pas être une excuse pour encore plus de plastique, nous ne souhaitons pas être un moyen pour les industriels de s'affranchir de leurs responsabilités.

Encore une fois, l'arrêt total du plastique à usage unique reste la seule véritable solution. Et en toute honnêteté, nous serions ravi de ne plus avoir cette matière pour fabriquer nos vêtements.