Black Friday, c'est quoi le problème ?
Comme vous avez pu le voir sur les réseaux sociaux, nous nous sommes positionnés contre le Black Friday dès la création d'Ankore. Aller contre cette période de promotion qui génère des millions d'euros chaque année en France peut étonner. Mais nos valeurs sont trop éloignées, on vous explique pourquoi.
Pourquoi nous sommes contre le Black Friday
Réduction élevées, prix gonflés le reste de l'année ?
Comme chaque année, des milliers de personnes vont foncer vers toutes les bonnes affaires spécialement créées pour le Black Friday. Vêtements, électroménager, hi-fi, tous les domaines de la consommation y passent.
Avec des réductions de 40%, 50% et même 70%, on se dit que c'est donné ! Et c'est justement là qu'il y a un hic : comment les enseignes peuvent-elles proposer des prix aussi remisés ? On peut vous le dire tout de suite, si on vous proposait ce genre de remises chez Ankore, on vendrait à perte. Alors comment est-ce possible pour ces marques ? La seule raison possible est souvent la plus simple : les prix sont gonflés le reste de l'année.
Les marges pratiquées par les enseignes qui font le Black Friday sont tellement importantes qu'elles peuvent se permettre de diviser leurs prix par deux et être toujours largement rentables.
En tant que marque, nous ne sommes pas contre le principe de réduction. Pour vendre les dernières pièces d'une collection et faire de la place pour la prochaine, pour créer un peu d'attractivité et pouvoir investir dans de nouveaux produits, les promotions peuvent être très saines. Mais pas à ce niveau et de manière aussi systémique.
Invendus et surproduction
Le Black Friday est également le symptôme d'une industrie qui surproduit de manière systématique, que ce soit dans la mode ou dans d'autres domaines de consommation. Tellement de stock qu'il faut bien écouler à grand renfort de promotions. Il reste des vêtements invendus ? Pas grave, on les détruit, on les brûle et on passe à la prochaine collection.
Il y a même des enseignes qui produisent des produits spécialement pour le Black Friday. Moins qualitatif et donc moins cher. Dans tous les cas, c'est le consommateur qui est perdant.
Surconsommation
Dernière raison pour laquelle on ne veut pas participer à cet évènement, la surconsommation qu'il engendre. Ca peut paraître contradictoire pour une marque de vêtement, mais on ne veut pas inciter les gens à acheter un produit dont ils n'ont pas besoin.
Ce que nous vous proposons : des prix justes toute l'année
Que diriez-vous si, au lieu de vous proposer des réductions à certains moments de l'année, on vous proposait toute l'année des prix justes ?
QU'EST CE QU'UN PRIX JUSTE ?
Chez Ankore, on estime qu'un prix juste est celui qui permet à chacun de vivre de son activité, de pouvoir se développer de manière durable et saine. Pour nous, un prix juste implique plusieurs facteurs.
Moins d'intermédiaires
Dès notre première collection, nous avons décidé de faire les choses bien. Nous ne sommes pas issus de formations dans le textile, alors, quand on a voulu créer une marque de vêtement, on a commencé par le début. Apprendre comment fonctionne la filière du textile, qui fait quoi. Les filatures, la conception, la confection, nous avons contacté un nombre incalculable de partenaires, français, espagnol, portugais, italien, pour apprendre et se situer dans cet univers.
Beaucoup de jeunes marques passent par des intermédiaires qui font le relais entre la marque et les ateliers. Ça simplifie les choses sans aucun doute. Et ça fait gagner du temps, beaucoup de temps. Pour nous, c'était hors de question. Si on créé quelque chose, on veut comprendre et maitriser tous les aspects de la chaîne de valeur.
Quand la plupart des nouveaux projets mode montent leur business en à peine six mois, il nous en a fallu quatre fois plus. Deux années. Deux ans pour maîtriser le process, aller voir les ateliers, les matières, faire des prototypes, les tester, les refaire, jusqu'à arriver aux vêtements dont nous rêvions. Résultat : ça prend du temps, on a l'impression de se faire dépasser par d'autres marques qui se sont créées après nous mais lancent avant nous, mais au final ça en vaut la peine. Première campagne de lancement : 1155 vêtements vendus en un mois. Vous nous avez prouvé qu'on avait eu raison de faire les choses nous-même, en prenant le temps pour faire les choses bien, parce que vous le méritez et que vous savez faire la différence entre une marque blanche et une marque qui créé une vraie collection et qui maîtrise son process.
Le temps que nous avons pris à concevoir nos vêtements et surtout à comprendre comment fonctionnait cette industrie, sera un gain de temps considérable à l'avenir et une assurance en terme de qualité et d'éthique. Nous sommes en contact direct avec nos ateliers, petit à petit les personnes qui travaillent avec nous deviennent des proches avec lesquels on échange au quotidien. S'il y a un problème, on en discute directement. C'est sain et on ne se voit pas travailler autrement.
Et cette absence d'intermédiaire, vous en êtes les premiers bénéficiaires. En allant à l'essentiel, on évite les frais cachés et on peut vous proposer des prix accessibles.
Pas ou peu de publicité
Au tout début de notre lancement, on a essayé de faire un peu de publicité sur les réseaux sociaux. Ça a un peu fonctionné mais on a vite laissé tomber. Parce que comme vous, on est pas fan de toute cette pollution visuelle sur Facebook, Instagram et compagnie. Parce qu'on s'est rendu compte que ça ne nous amenait pas un public intéressé par notre concept, ou très peu.
Et aussi parce que ça coûtait un pognon monstre comme dirait notre Président actuel. Et en tant que consommateur, c'est vous qui payez la publicité à la fin. Certains produits coûtent plus cher en publicité qu'en conception (coucou le parfum). Alors on a rien contre les super mannequins mondialement connus qui ont vraiment l'air de kiffer la dernière fragrance à la mode, mais on est pas vraiment d'accord pour payer leur salaire à six chiffres. Sauf preuve contraire, ça n'est pas de meilleure qualité parce que c'est une star qui le porte.
On ne dit pas qu'on ne mettra plus jamais de publicité, peut-être que parfois ça permet de gagner un peu en visibilité pour le lancement d'un nouveau produit, on en est conscient. Toi qui lit ces lignes, tu nous a peut-être connu grâce à un petit contenu sponsorisé sur les réseaux. Mais on peut vous assurer que notre modèle ne sera pas basé sur la publicité.
Ça mettra peut-être plus de temps pour que l'on soit visibles du plus grand nombre, pour que l'on puisse vivre de cette activité, mais on est persuadé que c'est le bon choix car c'est le seul qui soit en accord avec nos valeurs.
Une marge moins importante
Nerf de la guerre, la marge est un sujet essentiel de toute stratégie de marque, surtout dans le prêt-à-porter. Sans aller dans les aspects techniques, on peut dire qu'il y a deux possibilités.
Modèle classique : marge élevée et revendeurs nombreux
Dans le modèle classique du prêt-à-porter, les marges sont importantes. Cela permet à la marque de pouvoir être distribuée chez beaucoup de boutiques revendeurs, qui appliquent à leur tour une marge (souvent égale à 2.5) pour gagner leur vie et payer leur loyer, leurs charges, leur stock, etc. L'avantage principal de ce modèle est de pouvoir être distribué massivement et donc d'être visible assez rapidement. C'est la stratégie utilisée très majoritairement par les marques de prêt-à-porter. Relativement facile quand la production est réalisée à bas coût en Asie. Mais beaucoup plus compliqué quand on réalise des vêtements de manière éthique. Avec cette stratégie, on devrait vendre nos t-shirts à 70 euros et nos sweats à 140 euros.
Dans ce modèle, il y a pas mal d'intermédiaires et autant de marges successives. Selon nous, le consommateur est perdant car c'est lui qui paie tous ces intermédiaires à la fin.
Modèle alternatif : marge modérée et peu de revendeurs
L'autre possibilité, celle que l'on a choisie, consiste à appliquer une marge beaucoup plus faible. Immédiatement, cela exclut la majorité des boutiques revendeurs qui ne pourraient pas garder leur marge de 2.5. Beaucoup de boutiques intéressées nous ont contacté après notre campagne de lancement. Malgré la qualité de celles-ci, nous avons vite vu que ça allait être compliqué au niveau des marges.
Mais ce modèle direct nous permet de vous proposer des vêtements réalisés dans des matériaux de qualité, de manière éthique et responsable, en circuit court, à des tarifs accessibles. Le juste prix selon Ankore. Et comme notre volonté est de vous proposer une mode responsable à des prix accessibles, on a choisi ce modèle.
Ce sera peut-être plus long pour être visible et connu du grand public, mais on est persuadé qu'avec vous, ça va marcher.
Des prix réduits en précommande
Notre Black Friday à nous, ce sont les précommandes. Chez Ankore, à chaque lancement de nouveau vêtement, on passera par une petite période de précommande. Pendant quelques semaines, vous pourrez commander le nouveau t-shirt, la nouvelle chemise, la nouvelle veste Ankore (on vous donne des indices là) à un tarif avantageux. Ça nous permet de financer un peu la production, ce qui est vital pour une jeune marque avec peu de trésorerie. Et ça nous permet également de connaître le volume à produire. Donc moins de risque au niveau financier et pas de surproduction inutile. Ensuite, on lance la production (avec un peu de stock pour la boutique en ligne) et on vous livre !
Participer aux précommandes, ça nous aide vraiment à lancer de nouveaux vêtements, à développer notre collection et à grandir. Ça implique d'attendre un peu avant d'être livré, mais c'est bien plus qu'un simple achat : vous prenez part à un projet différent et c'est grâce à vous qu'il prend vie. Avouez que c'est autre chose que l'achat pulsion aussi vite oublié. La première production liée à notre campagne sur Ulule sera sans doute la plus longue. Ensuite, promis, on vous proposera des livraisons plus rapide, même en précommande.
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